Monday, December 18, 2006

Au Liban !

Je suis arrivé le 17 à 15h30 après un voyage pour le moins mouvementé.
J'avais l'habitude de prendre l'avion à 9h, donc d'être à l'aéroport à 7h en prenant le RER de 5h45 à Lozère. Le problème, c'est que cette fois-ci je rentrais sur Alitalia, et que l'avion partait à 7h, alors que le premier RER arrive à 6h30 à l'aéroport...Bien sûr, j'ai constaté cela la veille à minuit et demie alors que ma valise n'était pas faite.
J'ai pensé faire mes bagages vite fait et prendre le dernier RER à 1h, mais je n'aurais pas eu le temps. Du coup, j'ai appelé Clemlaf (que je remercie d'ailleurs), qui m'a accompagné en voiture à Massy, d'où j'ai pris le Noctambus (bus de nuit) de 2h10 pour Paris. Bien sûr, je suis monté auparavant dans celui qui allait dans l'autre sens, ce que j'ai constaté en achetant mon billet.
Arrivé à Châtelet à 2h50, je ne trouvais pas le Noctambus pour l'aéroport; en fait j'ai trouvé l'arrêt, mais pour celui qui part vers le sud de Paris. J'ai couru dans tous les sens, pour finalement le trouver à 3h, alors qu'il devait partir à 2h52. Heureusement, le bus avait lui-même du retard !
Finalement, je suis bien arrivé au terminal 2F à 3h50, et j'ai essayé de roupiller sur les fauteuils (bien sûr munis d'accoudoirs...). Peine perdue, les employés de l'aéroport étaient en train de mettre en place les sortes de poteaux avec les rubans qui en sortent pour faire la queue, et faisaient un boucan monstre. Pas de dodo donc, et à 5h les comptoirs ont ouvert et j'ai pu enregistrer ma valise.
Dodo près de la porte d'embarquement, dodo entre Paris et Milan, dodo à Milan Malpensa, dodo dans l'avion qui est resté au sol une heure, et arrivée à Beyrouth à 15h au lieu de 14h30, attente interminable des bagages puis sortie à 15h30.
Comme quoi Alitalia = Always Late In Take-off, Always Late In Arrival ! J'avais déjà eu plus d'1h de retard la dernière fois.

Voilà pour mes péripéties de voyage, mais l'important est d'être bien arrivé et bien content d'y être ! Même si mon premier diner a viré sur une discussion politique "animée", ce qui est malheureusement monnaie courante.

Seul déception, j'ai raté la remise des mugs de la fanfare...

Friday, December 15, 2006

Parlant de Lulu

La famille va prendre le contrôle de l'Orient-Le Jour !
Merci Lulu pour cet article qui reflète parfaitement la situation des jeunes au Liban, situation gangrénée par la politique... et qui explique la fuite des cerveaux...

La politique, je ne suis pas tombée dedans étant petite. Cela fait uniquement trois ans que je suis l’actualité, que j’apprécie des prises de position, en critique d’autres... Au début, je me sentais fière de m’y connaître, mais aujourd’hui, j’envie quiconque n’y comprend rien.
Pourquoi ? C’est très simple.
On ne m’avait jamais dit que le fait d’être impliquée en politique, le fait de prendre parti, risquerait de détourner à chaque occasion la tournure de toute discussion entre amis, entre cousins, avec les professeurs, les collègues, etc., menant à des disputes interminables et sans pareilles.
On ne m’avait jamais dit que la politique avait tout à fait une autre définition que celle dans le dictionnaire, et que tous ceux qui étaient présents sur la scène n’œuvraient pas pour le pays mais dans leurs propres intérêts, ignorant le bien-être de leurs électeurs.
On ne m’avait jamais dit que la scène politique était meurtrière et que ceux qui mouraient étaient ceux qui osaient dénoncer ces hors-la-loi au pouvoir qui essayent de nous diriger.
On ne m’avait jamais dit que pour pouvoir vivre dans mon pays je devrais me joindre à un troupeau de moutons, partageant une conscience collective, programmés à suivre son berger sans se poser de questions.
On ne m’avait jamais dit qu’après avoir obtenu mon diplôme je chercherais à quitter mon pays que je chéris pour m’assurer un avenir, ailleurs, où régneraient la stabilité, la sécurité et le respect de l’être que je suis.
On ne m’avait jamais dit que je ne pourrais jamais m’exprimer librement sans risquer ma vie...
Avant ces trois années, je n’avais jamais arrêté de crier sur tous les toits que je ne quitterais jamais le Liban, et que si jamais je voyageais pour une formation professionnelle, c’était uniquement pour m’enrichir et revenir y travailler.
Aujourd’hui, c’est d’un grand point d’interrogation que je marque ce cri.

Carole WAKIM

Article paru le vendredi 15 décembre 2006
dans L'Orient-Le Jour

Lulu je t'aime !

Lulu c'est ma cousine Carole. Oui je sais, aucun rapport !
Anyway, Lulu m'écrit toujours sur msn quand je suis absent, et ça l'énerve à la longue, donc voilà pour me faire pardonner :)

À dimanche !

Thursday, December 14, 2006

La fuite des cerveaux s'accélère


C'est un fait douloureux mais indéniable. Espérons que la situation s'améliore, et que les gens désireux de rentrer au Liban, à l'instar de Maya, seront de plus en plus nombreux.


Article de Sahar Al-Attar, paru dans l'Orient-Le Jour d'aujourd'hui. Comme quoi mis à part certains articles politiques, le journal reste pas mal.

Quelques extraits:

Le constat est amer mais indéniable : de plus en plus de Libanais ne croient plus, ou peu, dans l’avenir économique de leur pays. Les agences de recrutement sont unanimes : les candidats à l’émigration se bousculent. Aujourd’hui, plus de 75 %, certains avancent même le chiffre de 90 %, des chercheurs d’emploi postulent exclusivement à l’extérieur du pays.

(...)

Ce qui est nouveau est que les postulants se contentent désormais de salaires qu’ils auraient certainement refusé dans le passé, indique M. Eid. Il y a quelque temps, pour accepter de partir à l’étranger, notamment dans les pays du Golfe, un cadre moyen demandait au moins deux fois et demie, voire trois fois, le salaire qu’il pourrait avoir au Liban. Aujourd’hui, il est prêt à y aller pour le même salaire qu’ici, avec uniquement le logement en plus.

Or ce manque d’exigence contribue à tirer les salaires étrangers à la baisse. « Depuis deux ou trois ans déjà, les offres dans les pays du Golfe ne sont plus ce qu’elles étaient il y a cinq ou dix ans. Mais aujourd’hui, la baisse est particulièrement flagrante, par exemple à Dubaï, autrefois très prisée. Même si les entreprises arabes sont toujours aussi friandes de main-d’œuvre libanaise, elles ont tendance à profiter de la situation au Liban pour proposer le strict minimum, sachant qu’il y aura preneur »

Wednesday, December 13, 2006

Relooking

Changement d'apparence, comme vous pouvez le constater.
Le plus marrant (en fait pas tellement) c'est quand j'ai du m'amuser à éditer le code html pour apporter certaines modifications, qui font que mon blog est si agréable à consulter !
J'essaierai de plus personnaliser quand j'aurai le temps, parce que là j'ai un examen dans 45 minutes...

Ah, et J-4 au fait ! Pourvu que les médiations arabes parviennent à désamorcer la crise politique au Liban.

Monday, December 11, 2006

La grosse manif...

Apparemment il y avait beaucoup de monde qui manifestait ce dimanche contre le gouvernement. Comme chaque fois, les chiffres sont imprécis, mais on parle d'un million et de la plus grosse manif que le Liban ait connue. Il paraît aussi que quelques centaines de milliers de personnes se seraient rassemblées à Tripoli histoire de soutenir le gouvernement de Siniora, mais le nombre semble exagéré.

Toujours est-il que le général Aoun, qui s'est entretenu avec le patriarche Sfeir (chef de l'Eglise maronite et "autorité morale et politique incontournable"), a assuré que l'aéroport ne serait pas fermé, alors que certains médias affirment que l'opposition compte paralyser routes, ports et aéroport... J'espère qu'il n'en sera rien.

Je vous épargnerai une photo de la manif, elles se ressemblent toutes...
Au lieu de ça, tiens, une photo qui a tout juste un an, prise à Lyon à Noël. Noël que je compte bien passer au Liban cette année !

Maya, Marwan, Carole, moi et Mami
ou
ma soeur, mon frère, ma cousine, moi et ma mère

Sunday, December 10, 2006

J-7 aussi

Je ne sais pas si je peux mettre le même titre à deux posts. Enfin bon, l'essentiel est que je serai au Liban dimanche prochain!
Là je suis en pleins examens, dossiers pour l'année prochaine, recherche de stage. Je devrais un peu plus me remuer et arrêter de poster ici!

Au Liban c'est encore le b*rd*l... L'initiative de l'Eglise maronite, pourtant adoptée par les deux camps, bute toujours sur l'ordre des priorités. Toujours le blocage entre l'opposition qui réclame une participation accrue au pouvoir par un gouvernement d'union et des législatives anticipées, et le gouvernement qui ne veut rien entendre avant l'adoption du tribunal Hariri et le changement présidentiel. Et toujours cette division manichéenne stupide qu'opère la presse étrangère et même libanaise entre "opposition pro-syrienne" et "majorité antisyrienne" ou encore "gouvernement pro-occidental". C'est fou comme la presse étrangère peut être mal informée. Pas étonnant, lorsque tous les journaux libanais sont polarisés, et que les termes "gouvernement de Feltman" (l'ambassadeur américain) répondent à "axe syro-iranien". Comme disait l'autre, Iranien qui rira le dernier...

Sur ce jeu de mots niais, une photo des diverses activités que l'opposition organise dans le centre-ville; c'est original en tout cas, et il paraît que l'ambiance est bon enfant Place des Martyrs.

L'opposition affiche sa diversité symbolisée par un arc-en-ciel.
On voit aussi le campement abritant en permanence quelques 5000 jeunes.

Sunday, December 03, 2006

Puy Saint-Vincent

Quelques photos de mes vacances d'hiver l'année passée chez Alex, à Puy Saint-Vincent dans le massif des Écrins.
Je sais, je remonte loin, mais je suis en train de trier toutes mes photos (au lieu de bosser pour mes examens - 3am bemza7 mami!)


Yeslamlé chou mahdoum

Alex, Bertrand et moi

l'Amiral (Philippe), Stéphane et moi

Saturday, December 02, 2006

Liban : la fracture ?

Après le rassemblement monstre de ce vendredi, les Libanais sont plus divisés que jamais, jusque dans les foyers. À entendre les deux camps, on peut trouver que chacun a raison. Mais il y a tant de choses que le Libanais moyen ignore, et la subjectivité de plus en plus flagrante des médias contribue à alimenter ce climat malsain. La dernière édition de l'Orient-Le Jour montre
combien ce quotidien pourtant respectable poursuit son dérapage vers des analyses partiales et partielles. Ne parlons même pas des médias ouvertement affiliés à des courants politiques, qui font de plus en plus de la manipulation et des procès d'intention une ligne de conduite.

Surtout, faire preuve d'esprit critique, la vérité n'est pas celle qu'on voit à la télé ou qu'on lit dans les journaux... Attendons d'y voir plus clair.

Deux photos du rassemblement de l'opposition le vendredi 1er décembre 2006: