Friday, September 29, 2006

Croathlé

Comme promis, les photos de mon voyage en Croatie en février, avec ma section sportive, l'athlétisme. D'ailleurs, joyeux anniversaire à Matthieu, le crôtale (délégué de la section).

Une semaine à Dubrovnik, charmante ville côtière dont le centre historique est admirablement conservé.

La vieille ville et ses remparts

L'île de Korcula (prononcer Kortchoula)

La section athlé

Je

La vieille ville, vue des remparts

L'environnement semble particulièrement préservé, comme en témoignent le bleu de la mer et l'abondante végétation

Moi, Denis et Matthieu

Le Liban cette semaine

Au Liban politique rime toujours avec tragi-comique.

Sur le plan international, le statut du ministre de la culture envoyé par le premier ministre au sommet de la Francophonie à Bucarest est flou puisque le président Lahoud, n'ayant pas été invité, annonce que le Liban n'est pas représenté officiellement tout en accusant Chirac d'être derrière cette non-invitation et de se mêler des affaires du Liban. Polémique dans laquelle le président français a refusé de s'engager. On s'attend tout de même à ce que le Liban soit très présent dans la déclaration finale du sommet.

D'autre part, le rapport Brammertz sur l'assassinat de l'ancien PM Hariri n'a pas apporté énormément d'informations et n'a pas beaucoup pesé sur la politique locale, contrairement à son habitude. Il faut dire que sur le plan interne, l'escalade verbale continue en ce début de ramadan, pas d'accalmie en vue malgré les appels à l'apaisement et au retour à la table de dialogue. Les Libanais sont tous las et dans l'expectative de voir vers quelle autre catastrophe vont nous mener nos politiciens.

Au sud, les Israéliens traînent des pieds pour se retirer, ce qui provoque l'exaspération des responsables libanais mais n'émeut pas pour le moment le conseil de sécurité, pourtant garant de l'application de la résolution 1701 que l'État Hébreu viole ouvertement, se permettant des incursions et détournant les eaux fluviales.

Image intéressante des chars Leclerc s'opposant à la progression de chars Merkava israéliens dans le village de Marwahin, théatre au demeurant d'un massacre perpétré par l'aviation de Tsahal durant la guerre de juillet.

Photo tirée de l'Orient-Le Jour

Enfin le week-end

Bon j'ai enfin fini mon rapport de stage, maintenant je dois voir où l'imprimer...

Sinon cette semaine j'ai eu mes premiers cours, c'est assez intéressant, j'ai trois cours d'informatique et un de biologie, plus des cours de langue (espagnol et anglais), sport, HSS (humanités et sciences sociales) sur les stratégies d'entreprise.

Le premier cours de sport a été assez péchu, j'en ai encore des courbatures...

Sunday, September 24, 2006

Ecuador - après le stage, le rapport de stage...

J'ai passé ma journée à faire le ménage et le rapport de stage (tiens ça rime). Ça sent la fête des fleurs maintenant!

Bientôt quelques photos de Croatie (février) et Londra (mai)

Saturday, September 23, 2006

Guerre du Liban : Chant

J'ai appris quelques chants milis et autres en Équateur. La musique de l'un d'entre eux, le Chant des Marais, écrit dans les camps de concentration en 1933, m'a inspiré des paroles pour un chant sur le Liban. J'ai voulu parler de sa richesse naturelle, de sa richesse culturelle et humaine, des conflits qu'il a connus et de sa volonté de revivre à chaque fois; au risque d'avoir surchargé les paroles de sens et d'idées. Quatre couplets que j'ai murmurés dans mes moments d'abattement en Équateur et qui seront toujours associés au sentiment de révolte, d'éloignement et d'impuissance qui m'animait face à l'injustice de cette guerre, la barbarie israélienne et le silence coupable de la communauté internationale.


Bleu azur aux pieds des montagnes / le ciel rencontrant la mer
Fleuves, forêts, belles campagnes / sous les cèdres millénaires
Liban, ô perle de l'Orient
Liban, paradis vert et blanc
Liban, ô mon beau Liban

Mosaïque de fois, de coutumes / peuple uni pour un futur
Flamme de vie qui toujours s'allume / berceau d'infinie culture
Liban, ô monument d'histoire
Liban, ô terre de tous les arts
Liban, ô mon grand Liban

Quand la haine des autres s'attise / soudain c'est l'enfer sur terre
Objet de tant de convoitises / grand martyr d'injustes guerres
Liban, ô sans cesse envié
Liban, ô si souvent blessé
Liban, pauvre Liban

Mais toujours l'ode à la vie / retentira sans faiblir
Gloire à toi ô nation bénie / peuple qui ne veut pas mourir
Liban à jamais fier et grand
Liban toujours libre et vivant
Liban, éternellement

Guerre du Liban

Plus d'un mois après la cessation des hostilités, les ravages sont toujours visibles, tant dans le paysage que chez les gens, tous affectés d'une façon ou d'une autre par cette guerre incompréhensible. Les décombres, la marée noire, les centaines de milliers de sous-munitions, plus dangereuses que des mines antipersonnel et qui continuent aujourd'hui à tuer et mutiler, les déplacés qui ne peuvent pas rentrer chez eux, les émigrés qui ne veulent pas... Tant de traces qui seront difficile à effacer, surtout que le pays, peuple et classe politique, est divisé.

J'ai vécu cette guerre à distance. J'étais en France, me préparant à défiler sur les Champs-Élysées le 14 juillet. Ma mère devait venir le 13, mais ce matin-là l'aviation israélienne a bombardé l'aéroport. Le 14 matin, je disais ma colère à quelques cadres militaires de l'École, espérant que, comme chaque fois, toute cette histoire serait vite finie.
Mais la barbarie israélienne n'a pas de limite, et sévissait toujours lorsque j'ai pris l'avion pour l'Équateur le 19. Là-bas, je n'avais accès aux nouvelles qu'en fin de semaine, et chaque visite au cyber café apportait son lot de morts, destructions, fanfaronnades des deux camps, silence coupable et honteux de la communauté internationale, refus criminel des USA (et des Anglais, mais pouvait-il en être autrement) d'un cessez-le-feu.
Entretemps, l'État Hébreu ciblait aéroports, ports, ponts, autoroutes, quartiers résidentiels, usines de produits alimentaires, centrales électriques, stations service, écoles, hôpitaux, convois de réfugiés, camions d'aide humanitaire, poste de la FINUL (Force Intérimaire des Nations-Unies au Liban). Quand on pense que Tsahal signifie Forces de Défense Israéliennes et que l'opération Punition Adéquate (sic) était justifiée par les USA comme légitime défense... Sans oublier bien sûr l'utilisation d'armes non conventionnelles: phosphore, sous-munitions et autres joyeusetés destinées à infliger un maximum de souffrances.

Je pourrais m'étendre beaucoup plus, mais l'idée est simple: rien ne justifiait cette destruction barbare et programmée d'un pays. Rien sinon la jalousie d'Israël devant la renaissance du Liban, son modèle de coexistence communautaire qu'il rejette par peur de l'appliquer chez lui, son message de paix et de convivialité alors que le seul message qu'ait jamais véhiculé l'État Hébreu est un amalgame de violence, d'usurpation, de victimisation. Je cite d'ailleurs les protagonistes israéliens de cette guerre, en vrac "le Liban sera ramené vingt ans en arrière", "Beyrouth sera détruite" ou encore le chef d'état-major, sur ce qu'il ressentait lors du bombardement de zones civiles: "je ressens une légère secousse à l'aile de l'avion au moment du largage de la bombe, puis plus rien". Charmant.

Et bien sûr, Israël ne paiera pas un sou pour les 1300 victimes, en majorité civiles, pour les 15 milliards de dollars de dommages matériels et économiques infligés. "Dommages collatéraux". Alors que toutes les organisations humanitaires s'accordent pour dénoncer les crimes de guerre de Tsahal, Israël ne sera jamais inquiété par les tribunaux internationaux. Pas plus qu'il n'est inquiété au sujet de son programme nucléaire qui est un secret de polichinelle.

Je craignais que ce post ne se transforme en diatribe contre Israël. On ne peut que s'emporter face à tant d'injustice, face au soutien américain permanent et inconditionnel dont le "51e état de l'union" bénéficie, face à la politique de deux poids, deux mesures qui caractérise l'approche de la situation au Proche-Orient. Je n'exonère en aucun cas les exactions commises à l'encontre d'Israël, les tirs de roquettes, les attentats suicides, mais la responsabilité de freiner le cycle de la violence incombe aux deux parties, et surtout à Israël qui est en position de force sur le terrain et s'emploie à créer un état de fait accompli en poursuivant la colonisation, et n'a réussi, par son arrogance et son agression criminelle sur le Liban, qu'à attiser les extrémismes et la haine à son égard.

J'avais des espoirs de paix après la défaite du Likoud, le ralliement de Shimon Peres et l'entrée des travaillistes au gouvernement. Ils se sont envolés avec cette guerre où tous ont montré un visage de faucon sanguinaire. Qu'un prix Nobel de la paix, vice-premier ministre, soutienne cet acte de barbarie, cela me dépasse. Je viens d'achever la lecture de "60 ans de conflit israélo-arabe : Témoignages pour l'Histoire", d'André Versailles, dans lequel il s'entretient avec Shimon Peres et Boutros Boutros-Ghali. On voit après coup la différence entre le Peres travailliste et celui de Kadima. Même si travailliste ne rime plus avec pacifiste (ou au moins modéré), en témoignent les positions du ministre de la défense Amir Peretz durant la guerre.

Et si au moins on pouvait s'unir en face. Mais non, la classe politique libanaise reste scindée, minant ainsi tous les efforts de reconstruction et de développement. Quant aux Arabes, n'en parlons pas, ils n'ont jamais su parler d'une seule voix, et si jamais ils l'ont fait, ils n'y ont jamais joint le geste. De l'importance de la rhétorique dans la culture orientale...

Sur ce constat d'échec, je mets fin à mon sombre monologue, en comptant plus sur le temps et la volonté de vivre du peuple que sur l'initiative des dirigeants pour panser les blessures du Liban.

Ecuador

À la fin de la 2e année à Polytechnique, il nous est demandé d'effectuer un stage ouvrier. Ayant débuté l'espagnol cette année-là, j'ai rejoint un groupe (Damien, Rémi, Olivier et Fabien) qui partait planter des arbres en Équateur. J'ai donc passé plus d'un mois, du 19 juillet au 26 août, dans ce charmant et dépaysant état d'Amérique du Sud.

Après quelques jours de tourisme à Quito, la capitale mais deuxième ville du pays située à plus de 2800m d'altitude, nous sommes allés à Riobamba, quatrième ville du pays. C'est là que nous logions les week-ends après avoir passé la semaine (quatre semaines en tout) dans le village de Pichan San Carlos, communauté pauvre de paysans évangélistes. Ce détail est important car ils n'ont pas le droit de boire d'alcool ni de danser, et chantent tous les soirs pendant 2 heures dans l'église à 5m de chez nous... Pour l'alcool, on a eu l'air malin lorsqu'on leur a préparé des bananes flambées au rhum; beaucoup ne s'en sont pas rendu compte d'ailleurs...

En vrac, on a planté quelques 5000 arbres, creusé 70 mètres d'une tranchée profonde d'un mètre pour y faire passer des canalisations, attrapé la tourista (sauf moi, héhé) qui a duré bien après le retour, participé aux travaux des champs, pêché la truite.

Les week-ends, on a visité Baños, ville située au pied du volcan Tungurahua (qui entrera en éruption deux semaines plus tard) où l'on s'est baignés dans des sources d'eau chaude, vaincu le Carihuairaso (5025m), subi les cendres du Tungu, découvert les ruines Inca d'Ingapirca (les seules du pays) et passé quelques jours à Cuenca, avant de dévaler les pentes du Chimborazo (le point culminant du pays, 6310m) à vélo. Pendant que je prenais l'avion pour rentrer en France dans l'espoir (déçu) d'aller au Liban, les autres ont exploré l'Amazonie puis enchaîné sur la côte.

Voyage exceptionnel même si très éprouvant physiquement et moralement (guerre du Liban).
Voir les photos plus bas.
Et pour plus de détails, le blog du voyage: zorrino.free.fr, du nom du jeune quechua dans Tintin et le temple du soleil.

Photos 3/3

L'immense marché aux fruits et légumes
Régime de bananes à 1,5$ ou 30kg de patates ou carottes à 2$...

Le grand chef Damien et sa sarbacane

Au vivero (la pépinière) avec Alberto, responsable du projet de forestation

Quand lama fâché, lui toujours faire ainsi...

Plantando los árboles

La virgen del Panecillo qui trône sur une colline et veille sur Quito

Le vivero après l'éruption et le nettoyage...

Dans un bain d'eau chaude près d'Ambato

Le monument de la mitad del mundo, le site touristique sur la (fausse) ligne de l'équateur

Sur la (vraie) ligne de l'équateur, on peut faire tenir un oeuf sur un clou!

Photos 2/3

Lagunes

Notre petit chez-nous

La "minga": creuser une tranchée par un temps exécrable.

Jeune fille quechua bien chargée

La pêche à la truite

Notre maison au village

Ruines Inca d'Ingapirca

Zolie fleur et cascade

Après l'éruption du Tungurahua: des tonnes de cendre

La "chorale" du village

Photos 1/3

Le Chimborazo, plus haut sommet du pays (6310m)

Jolie vue nocturne à Quito

En Panama, chapeau traditionnel fabriqué à Cuenca

Descente du Chimbo à vélo (de 5000 à 2700 m!)

Le Tungurahua en colère, deux semaines avant l'éruption

Rémi, moi, Fabien et Olivier

Au sommet du Carihuairaso (5025m)

Fabien, Damien, Olivier, moi et Jean

Avant notre départ de Pichan San Carlos, où on plantait des arbres

Ze group dans la pampa

Cherchez l'âne

Premier post

Premier post histoire de voir comment ça marche.

Je ne sais pas trop pourquoi j'ai créé ce blog (contraction de "web log" pour les amateurs de culture gé), mais je me suis dit (mazen), autant réserver l'adresse, ça pourra toujours servir.

Yalla voyons si ça marche...